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Roger Caillois

Roger Caillois, né le 3 mars 1913 à Reims et mort le 21 décembre 1978 au Kremlin-Bicêtre, est un écrivain, sociologue et critique littéraire français, traducteur de Borges. Roger Caillois fait toutes ses études secondaires à Reims, habitant pendant sa jeunesse au 75 de la rue Hincmar, en face de la maison de Roger Gilbert-Lecomte. Il ne tarde pas à entrer en contact avec les membres de la revue Le Grand Jeu, soumettant ses premiers textes à Roger Gilbert-Lecomte et à René Daumal. Venu à Paris en 1929 pour y préparer le concours de l'École normale supérieure (ENS), il suit une classe d'hypokhâgne, puis de khâgne, au lycée Louis-le-Grand; il est reçu à l'ENS de la rue d'Ulm en 1933, où il prépare l'agrégation de grammaire, qu'il obtient en 1936. Durant cette période, il entre en contact avec André Breton, à la suite de sa réponse à une enquête sur la littérature. Il prend part aux activités du groupe, se liant d'amitié avec notamment Salvador Dalí, Paul Éluard, Max Ernst. Caillois rompt avec le surréalisme en 1935 en publiant sa lettre ouverte à André Breton, pour se rapprocher d'anciens surréalistes comme Tzara et Aragon autour de la revue Inquisitions. La revue entend mener une étude scientifique et rigoureuse des phénomènes humains, en se plaçant sous le signe d'un nouveau rationalisme inspiré par Gaston Bachelard. Au surréalisme succède donc le «surrationalisme». En 1937, Caillois critique la Naturphilosophie et l'usage abusif que les romantiques allemands ont fait selon lui des données scientifiques disponibles en 1800. Il prend parti pour Fichte en qui il voit un défenseur de la raison systématique contre les excès de l'intuition et de la mysticité. Caillois craint que les poètes de son temps ne reproduisent la même attitude et s'emparent de la physique quantique et de la théorie de la relativité pour construire des analogies pseudo-scientifiques. Il écrit qu'«il est temps de recourir à la dictature de la rigueur». Il publie un article sur Dionysos dans la revue Acéphale de Georges Bataille et collabore à La Nouvelle Revue française à partir de 1935. Cofondateur, avec Bataille et Michel Leiris, du Collège de sociologie, Caillois fait, en 1938, la rencontre de la femme de lettres, éditrice et mécène argentine Victoria Ocampo, qui l'invite à séjourner chez elle, en Argentine, durant la Seconde Guerre mondiale. S'engageant pour la France libre, il rallie le comité français libre local, dirige, pendant ces années-là, l'Institut français de Buenos Aires et lance la revue Les Lettres françaises, à laquelle il travaille aidé de son épouse, Yvette, venue le rejoindre en Argentine en 1940. Caillois divorce de son épouse Yvette peu de temps après leur retour de Buenos Aires, en 1945. De retour en France, il anime chez Gallimard la collection «La Croix du Sud», spécialisée dans la littérature sud-américaine, traduit et publie les nouvelles fantastiques de Jorge Luis Borges qui, malgré des tensions entre eux, le reconnaîtra à plusieurs reprises comme son «inventeur». On retrouve également dans cette collection les écrits de Pablo Neruda ou de Miguel Ángel Asturias. Il est également membre du conseil d'administration du centre culturel international de Royaumont. ... Source: Article "Roger Caillois" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.

Connu Pour: Writing

Anniversaire: 1913-03-03

Lieu de Naissance: Reims, Marne, France

Aussi Connu Comme:

Roger Caillois